Hippolyte FONTAINE : une ambition au service de l’électricité.

Hippolyte Fontaine

Hippolyte Fontaine

Hippolyte FONTAINE naît le 12 avril 1833 à Dijon, au 56 de la rue des Godrans. Ce fils de menuisier montre dès son plus jeune age, une vive intelligence. A 15 ans, il est admis à l’école des Arts et Métiers de Châlons sur Marne. Cette école fondée par le Duc de La Rochefoucault-Liancourt, était destinée à former des adolescents pauvres et prometteurs. Malgré une légère paralysie qui le rend maladroit, il en sort bien classé à l’age de 18 ans et commence un tour de France comme ouvrier-modeleur .En 1853, il entre comme dessinateur aux Ateliers Clément Desormes à Oullins, c’est à cette époque qu’il organise des cours du soir pour les ouvriers.

En 1857, il est envoyé à Paris à la Maison Cail, mais atteint d’une paralysie musculaire et dans l’impossibilité complète de faire le moindre mouvement, il demande à suivre une thérapie expérimentale dans une baignoire isolante avec des plaques électrodes en cuivre. Ce traitement lui rend l’usage de ses bras mais il conserve une demi paralysie des jambes. Il profite de cette période pour beaucoup lire …

La Compagnie des Chemins de Fer du Nord, l’envoie , en 1862 à l’Exposition de Londres.

En 1870, il participe à la publication de la Revue industrielle.

Pendant la guerre de 1870, il contrôle la fabrication des canons à Paris et protège les bibliothèques de l’Institut de France.

1871 marque sa rencontre avec le belge Zénobe GRAMME, celui-ci vient de déposer un brevet concernant une machine magnéto-electrique, Hippolyte FONTAINE est nommé directeur de la Société des machines Gramme. Ces deux hommes vont réussir à adapter la génératrice électrique à de multiples usages industriels et ainsi fonder l’Industrie Electrique Française. GRAMME travaille à élaborer d’autres dynamos et à les perfectionner, FONTAINE assure leur publicité et leur vente.

En 1873, à l’Exposition Universelle de Vienne, la société Gramme expose plusieurs machines et réussit à transporter de la force par l’électricité d’un lieu à un autre, mais il faudra 10 ans avant que cette expérience soit analysée par Marcel DEPREZ.

1881, Exposition d’Electricité au Palais de l’Industrie de Paris, Hippolyte FONTAINE sera l’âme de cette exposition destinée à réunir sous un aspect frappant, les applications nouvelles de l’électricité.

Hippolyte FONTAINE va créér le Syndicat Professionnel des Industries Electriques, il en est nommé président.

Il crée également le Laboratoire Central de l’Ecole Supérieure d’Electricité.

Cette même année, il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur, puis officier en 1889. Il sera également juge au Tribunal de Commerce de Paris, inspecteur de l’enseignement, fondateur des écoles d’électricité, créateur des Caisses des Ecoles…

Il voyage beaucoup en Europe et en Amérique, écrit de nombreux ouvrages.

Hippolyte FONTAINE a fait un don de 400 livres de technologie, sciences et arts à la Bibliothèque Universitaire de Dijon.

Très attaché à sa famille, il finance les études de ses neveux, dote ses nièces, achète une maison pour sa soeur dans les « Allées du Parc » à Dijon …

Il décède le 17 février 1910 à Hyères, des suites d’une bronchopneumonie, il est enterré au cimetière Montparnasse à Paris.

Le 5 novembre 1933 à Dijon, une stèle a été inaugurée, portant le médaillon en bronze d’Hippolyte FONTAINE, ce médaillon est l’oeuvre de Paul GASQ, conservateur du Musée des Beaux Arts de Dijon.

C Choux

Documentation : Notices nécrologiques, Bibliothèque Municipale de Dijon

Maurice Magnien, « La vie d’un électricien au tournant du siècle »

Revue Arts et Métiers de décembre 1933